Reprendre le travail tout en poursuivant l’allaitement peut susciter de nombreuses interrogations et un mélange d’émotions. Comment s’organiser, préserver le lien avec votre bébé et rester sereine, tout en répondant aux attentes de l’employeur ? Rassurez-vous, avec quelques astuces et un peu de préparation, cette transition peut se faire en douceur pour concilier allaitement et travail sans compromis sur votre bien-être.
Comment concilier allaitement et travail ?
Reprendre le travail tout en continuant à allaiter, ça peut être un défi mais c’est tout à fait faisable ! Avec un peu d’organisation et les solutions adaptées, on vous aide à concilier les deux.
Le tire-lait, votre allié allaitement du quotidien
Le tire-lait est un véritable atout pour poursuivre l’allaitement même au travail. Il vous permet de constituer des réserves de lait qui serviront à nourrir votre bébé en votre absence ou de maintenir une bonne lactation pour des projets d’allaitement longs (2 ans ou plus).
Pour choisir le bon tire-lait, pensez à vos besoins spécifiques :
Le tire-lait électrique classique : parfait pour une utilisation quotidienne, il est rapide et efficace. Il fonctionne généralement sur batterie, piles ou sur secteur, ce qui le rend pratique pour le bureau. Selon vos besoins, renseignez-vous sur le poids du tire-lait et son système d’alimentation.
Le tire-lait nomade : compact et léger, il est idéal pour les déplacements. Il fonctionne souvent sur batterie rechargeable pour une grande flexibilité. Il peut être utilisé n'importe où, que ce soit dans les transports ou lors de vos pauses au travail, et laisse vos deux mains totalement libres.
Les tire-laits manuels, quant à eux, sont plus discrets et faciles à transporter, mais sont davantage adaptés pour tirer son lait occasionnellement.
Pour stocker et conserver le lait tiré sur votre lieu de travail, utilisez des pots ou des sachets de conservation spécialement conçus pour le lait maternel, que vous placerez dans un réfrigérateur.
Le conseil MAM : le tire-lait électrique de MAM dispose de deux pots de conservation qui se fixent directement au tire-lait, afin de limiter les manipulations. Une fois que vous avez tiré votre lait, il suffit de visser le couvercle et de le conserver.
Pour transporter vos contenants de lait maternel du travail à chez vous, prévoyez une petite glacière ou sac isotherme, muni d’un pack réfrigérant.
Astuce : pensez à toujours avoir des coussinets d’allaitement et un haut de rechange en cas de fuite.
Aménager des pauses d'allaitement
Le télétravail, une solution flexible pour l’allaitement
Si votre employeur l’autorise, le télétravail peut être une excellente solution pour concilier allaitement et travail.
À la maison, vous pouvez organiser vos pauses de manière détendue et confortable, ce qui favorise une meilleure production de lait.
En télétravail, le tire-lait nomade MAM MOVE pourrait être d’un grand soutien. Glissé directement dans le soutien-gorge et totalement autonome, vous pouvez tirer votre lait discrètement, même pendant les réunions virtuelles.
Rôle du co-parent
S’occuper de son bébé à temps plein n’est déjà pas de tout repos en congé maternité, alors quand vient s’ajouter la charge de la reprise du travail et de la continuité de l’allaitement… Vous ne serez pas contre le soutien de votre partenaire !
Le partenaire peut vous aider à gérer les aspects pratiques, comme laver le tire-lait et ses accessoires, préparer les sachets et pots de conservation, le sac à langer pour la nounou ou la crèche, et tout le nécessaire dont vous aurez besoin pour le lendemain.
Un soutien moral attentif et attentionné du co-parent est important pour trouver un équilibre entre travail et allaitement. Si besoin, vous pouvez aussi trouver ce soutien auprès d’une consultante en lactation.
Travail et allaitement, que dit la loi ?
Le Code du travail français prévoit plusieurs dispositions pour faciliter l'allaitement des mères ayant repris leur emploi après le congé de maternité. Ce droit s’applique pendant 1 an après la naissance de l’enfant. Voici un aperçu des droits et obligations de la mère et de l’employeur en matière d'allaitement et travail.
Des locaux dédiés à l’allaitement
Pour les entreprises de moins de 100 salariées, l’employeur n’a pas l’obligation de mettre à disposition un espace dédié à l’allaitement. Cependant, la salariée allaitante a le droit d’allaiter sur son lieu de travail ou en dehors, selon l’heure réservée dans la loi.Des pauses pour tirer le lait
Saviez-vous qu’en France, la loi accorde aux femmes une heure (non rémunérée) par jour pour tirer le lait sur leur lieu de travail ? Réparties en deux demi-heures, c’est l’occasion de prendre un moment pour vous, dans un environnement calme, loin du stress de la journée. Ces pauses doivent être prises durant les heures de travail et leur moment est déterminé par accord entre la mère et l'employeur. En l'absence d'accord, elles sont placées au milieu de chaque demi-journée de travail.
A noter que le temps accordé peut être réduit à 40 minutes (20 min / 20 min), si un local dédié à l’allaitement est mis à disposition par l’employeur.
Bon à savoir : pensez à consulter la convention collective applicable à votre entreprise pour connaître vos droits de manière précise. Ils peuvent être plus favorables que la loi, comme la mise en place d’un congé d’allaitement ou la rémunération de cette heure de pause. Rendez-vous sur le simulateur du gouvernement pour trouver votre convention collective.
Planifier et préparer la reprise du travail quand on allaite
Une bonne préparation s’impose pour vivre sereinement la reprise du travail et la poursuite de l’allaitement, après le congé maternité.
Commencez à tirer votre lait quelques semaines avant la reprise, afin de vous familiariser avec cette pratique et de commencer vos réserves de lait maternel congelé. N’attendez pas le jour de la reprise du travail pour introduire le biberon. Il est recommandé de l’anticiper progressivement 2 à 3 semaines avant la reprise pour aider bébé à s’adapter. Votre retour au travail est aussi un grand changement pour lui. Demander à bébé de s’adapter au biberon en même temps qu’un nouveau mode de garde, peut être perturbant pour lui. Pour vous accompagner dans une transition sein - biberon fluide et sereine, nous vous invitons à lire notre article sur l’allaitement exclusif.
Bon à savoir : il est recommandé d’attendre 6 à 8 semaines, que l’allaitement soit bien installé avant de commencer à introduire le biberon.
Lorsque vous recueillez votre lait, pensez à dater et étiqueter les pots ou les sachets de conservation pour simplifier l’organisation. Puis veillez à conserver le lait maternel selon ces règles :
- À température ambiante (19-25°C) : jusqu’à 4 heures.
- Au réfrigérateur (≤4°C) : jusqu’à 48 heures.
- Au congélateur (-18°C) : jusqu’à 4 mois.
Le rôle du partenaire est important lors de cette phase de transition où le biberon apparaît dans le quotidien de bébé. Les premiers temps, vous pouvez ressentir le besoin de déléguer cette tâche à votre partenaire pour plus de facilité mais pour certains bébés il est rassurant que cette transition soit gérée par la mère.
Les bébés sont tous différents : certains acceptent le biberon dès la première tentative, pour d’autres, il faudra faire preuve d’un peu de patience. A voir ce que vous réserve votre petit bout.
Conseil d’Andréa Thimbo, conseillère en lactation : votre bébé devra apprendre une nouvelle façon de téter comme il a appris à téter le sein. Cela demande parfois un peu de temps. Évitez de changer trop rapidement de biberon pour lui laisser un temps d’adaptation.
Même si c’est une autre personne qui donne le biberon pour la première fois, vous pouvez rester proche de votre bébé, l’encourager, le féliciter s’il se débrouille bien. Le son de votre voix lui sera d’une aide précieuse. Néanmoins, les bébés sont tous différents, si vous sentez que votre présence le perturbe, vous pourrez vous adapter et prendre plus de distance.
Pour finir, que vous ayez choisi comme mode de garde la crèche ou une assistante maternelle, assurez-vous qu’ils respectent vos choix et maîtrisent la gestion du lait maternel.
Prendre soin de soi pour bien gérer la reprise du travail
Concilier allaitement et travail peut être exigeant, tant physiquement qu’émotionnellement. Pour maintenir votre bien-être et une bonne production de lait, vous devez prendre soin de vous.
Le stress, par exemple, peut influencer directement votre lactation et votre fatigue. Pour le gérer, pratiquez des techniques de relaxation comme la respiration profonde, la méditation ou le yoga. Même une courte promenade peut booster votre moral grâce aux endorphines. N’hésitez pas à partager vos ressentis avec votre partenaire : verbaliser les préoccupations peut grandement soulager, et il est toujours plus facile de trouver des solutions ensemble que seule.
Votre alimentation joue aussi un rôle clé. Optez pour des repas équilibrés, riches en fruits, légumes, protéines maigres et grains entiers, tout en limitant les aliments transformés. Buvez à volonté : tirer son lait donne autant soif que d’allaiter. Et pour éviter les coups de fatigue, privilégiez des collations saines comme des noix, des fruits secs ou un yaourt.
Poursuivre l’allaitement au travail est un choix que vous faites pour vous et votre bébé. Mais il peut l’être aussi pour toutes les autres futures mamans qui, en vous voyant, oseront allaiter au travail quand leur tour viendra. Pour tout cela, vous pouvez être fière de vous !
Une bonne préparation s’impose pour vivre sereinement la reprise du travail et la poursuite de l’allaitement, après le congé maternité.
Commencez à tirer votre lait quelques semaines avant la reprise, afin de vous familiariser avec cette pratique et de commencer vos réserves de lait maternel congelé. N’attendez pas le jour de la reprise du travail pour introduire le biberon. Il est recommandé de l’anticiper progressivement 2 à 3 semaines avant la reprise pour aider bébé à s’adapter. Votre retour au travail est aussi un grand changement pour lui. Demander à bébé de s’adapter au biberon en même temps qu’un nouveau mode de garde, peut être perturbant pour lui. Pour vous accompagner dans une transition sein - biberon fluide et sereine, nous vous invitons à lire notre article sur l’allaitement exclusif.
Bon à savoir : il est recommandé d’attendre 6 à 8 semaines, que l’allaitement soit bien installé avant de commencer à introduire le biberon.
Lorsque vous recueillez votre lait, pensez à dater et étiqueter les pots ou les sachets de conservation pour simplifier l’organisation. Puis veillez à conserver le lait maternel selon ces règles :
- À température ambiante (19-25°C) : jusqu’à 4 heures.
- Au réfrigérateur (≤4°C) : jusqu’à 48 heures.
- Au congélateur (-18°C) : jusqu’à 4 mois.
Le rôle du partenaire est important lors de cette phase de transition où le biberon apparaît dans le quotidien de bébé. Les premiers temps, vous pouvez ressentir le besoin de déléguer cette tâche à votre partenaire pour plus de facilité mais pour certains bébés il est rassurant que cette transition soit gérée par la mère.
Les bébés sont tous différents : certains acceptent le biberon dès la première tentative, pour d’autres, il faudra faire preuve d’un peu de patience. A voir ce que vous réserve votre petit bout.
Conseil d’Andréa Thimbo, conseillère en lactation : votre bébé devra apprendre une nouvelle façon de téter comme il a appris à téter le sein. Cela demande parfois un peu de temps. Évitez de changer trop rapidement de biberon pour lui laisser un temps d’adaptation. Même si c’est une autre personne qui donne le biberon pour la première fois, vous pouvez rester proche de votre bébé, l’encourager, le féliciter s’il se débrouille bien. Le son de votre voix lui sera d’une aide précieuse. Néanmoins, les bébés sont tous différents, si vous sentez que votre présence le perturbe, vous pourrez vous adapter et prendre plus de distance. Pour finir, que vous ayez choisi comme mode de garde la crèche ou une assistante maternelle, assurez-vous qu’ils respectent vos choix et maîtrisent la gestion du lait maternel.
Article rédigé en collaboration avec Andréa Thimbo, conseillère en allaitement.